Tourne-disques
Lecteur cd lisant comme un tourne-disques.
La construction de ce lecteur de Compact Disc démarra par une idée saugrenue: fabriquer un lecteur CD qui se lirait comme un tourne-disque.
Il fut fabriqué en un mois à partir d’une base de Sony CDP 75. Le seul fait de soulever le bras de son support enclenche la diode laser. Quand on le pose sur le chariot, le disque se met à tourner. Le suivi de piste est assuré par un petit moteur qui se trouve sur le châssis. L’affichage à aiguille indique la position du sillon par rapport à la diode laser: le moteur déplace la tête de lecture chaque fois que l’aiguille atteint la valeur 4
Ce lecteur n’a pas été fabriqué pour fonctionner à temps plein et n’atteint pas les performances d’un lecteur fabriqué industriellement (tel n’était pas le but). En effet, la diode laser va recevoir toute lumière ambiante comme une information, et le jeu du bras est plus grand que le point focal du rayon (1 micron). Par exemple si l’on prend une photo avec flash pendant qu’il est en train de lire, le disque s’arrêtera de tourner et le display indiquera « ERROR ». Qu’importe: je voulais simplement savoir si c’était faisable, et la joie fut immense quand il délivra les premières notes d' »Electric Ladyland »…
La machine sonore
Ceci était un projet produit avec des étudiants de l’ECAV (Ecole cantonale des arts visuels) de Sierre. Le but était d’imaginer, de concevoir, de fabriquer et d’utiliser une machine capable d’enregistrer et de reproduire du son, la seule limitation imposée étant de ne pas utiliser des systèmes déjà inventés.
Le but recherché n’est pas de copier n’importe quel système existant, mais d’en créer un. De même, la qualité sonore n’est pas cruciale: ce qui est important, c’est ce qu’on en fera. Le système est donc prévu à la base pour être modulé et amélioré en fonction des résultats.
Le système retenu fut de graver et de reproduire du son dans de la cire à l’aide d’une tête de lecture de disque dur. En enregistrement, les alternances sortant d’un ampli bougent l’électro-aimant de la tête de lecture, tandis qu’elles produisent du courant en mode lecture quand elles sont animées par les formes des sillons. L’idée d’utiliser une tête de lecture de disque dur est intéressante à plus d’un titre: tout est visible et compréhensible.
La partie mécanique fut créée de toutes pièce à la scie et à la lime. Les pieds proviennent d’une Technics SL1200 MKII et le plateau d’une Lynn. La vis d’entraînement servait à déplacer les focales d’une balance Berkel. Les deux VUmètres frontaux indiquent les vitesses de plateau et de chariot.
Premier essai de lecture…
Réalisé en lisant un vieux disque 33 tours. Tête utilisée: gros disque dur d’ordinateur, sortie asymétrique et enregistrement sur Mac Powerbook.